Pour faire correctement son travail de désherbage en enjambant des planches de légumes, Dino a besoin de s’appuyer sur une cartographie précise de la parcelle dans laquelle il intervient, et ce quelle que soit sa topologie. Un gros défi pour la R&D de Naïo!
Jusque là, un agriculteur disposait de deux techniques de cartographie pour sa parcelle. D’abord, faire parcourir à son robot la 1ère ligne de la parcelle puis multiplier par le nombre de lignes. Cela imposait de faire des lignes parfaitement droites et d’avoir un écartement très précis entre deux rangées. Il était donc obligatoire de planter en utilisant un RTK, encore plus précis qu’un GPS.
La seconde possibilité, très chronophage, c’était les cartes dites AB, utilisées quand les lignes n’étaient pas identiques. Il fallait donc installer le robot au début (A) et à la fin (B) de chaque ligne, ensuite il se chargeait de tracer les lignes reliant chaque couple de points. Aucun de ces deux systèmes ne permet de prendre en charge les lignes sinueuses.
Dino dans les virages
La cartographie pour transformer Dino en champion de slalom !
Pourtant, aujourd’hui, Dino est capable de suivre un tracé précisément et de gérer les courbes. Il s’appuie sur des cartes intègrant les variations de terrain et les sinuosités dans leurs relevés.
Le système a notamment été testé dans le cadre du dispositif 3.0 en partenariat avec la Chambre d’Agriculture de la Somme. Les résultats enregistrés dans un champ de colza sont concluants. En effet, la cartographie réalisée au moment du semis a permis au robot de parcourir toute la parcelle, virages inclus, sans dévier d’une trajectoire idéale.
Cette technologie devrait être améliorée encore notamment grâce au travail des drones qui rendra la processus d’acquisition encore plus simple pour l’utilisateur. Ce procédé sera d’abord testé pour la cartographie des vignes.
Retrouvez notre robot Dino
