Ted fait des émules. Deux robots travaillent désormais respectivement dans la zone de Cognac et la région de Beaune, sous la houlette des équipes spécialisées du Groupe Ouvrard (Ouvrard Charentes et Ouvrard Granday), distributeur de matériel agricole. Pascal Legrix, directeur de la société en Charente et Charente-Maritime nous donne quelques éléments sur ce partenariat qu’il souhaite durable et d’avenir pour la viticulture de la région.
Répondre aux exigences des consommateurs en matière d’environnement
La tendance à la réduction des traitements chimiques est forte depuis quelques années dans la zone de Cognac. « Mais depuis 3-4 ans, on sent vraiment une accélération de cette mouvance chez les viticulteurs » pour Pascal Legrix.
« Les grandes maisons de Cognac étudient de près les exigences des consommateurs. L’aspect environnemental est aujourd’hui un argument commercial fort qui s’inscrit dans l’évolution de la société. La labellisation type HVE (Haute Valeur Environnementale) est l’une des réponses ». Pour le directeur de la société, le travail mécanique de désherbage en est la conséquence directe.
Pour la production de Cognac, peut-être de façon plus importante que pour le vin traditionnel, il est primordial d’anticiper les enjeux et besoins des marchés. « Le fruit des efforts d’aujourd’hui n’est en effet consommé que 8 à 10 ans plus tard ! »
D’un autre côté, la main d’œuvre viticole est difficile à trouver. « Le bassin d’emploi est très concurrentiel dans le secteur en Charente et Charente-Maritime ». L’utilisation de Ted pallie ainsi parfaitement les problématiques d’embauches de salariés viticoles et d’exigences environnementales.
Faire découvrir le robot aux exploitations grâce à la prestation de service
« La robotique, c’est un nouveau domaine, mais la fibre Ouvrard a toujours été de se positionner en tant que précurseur ». La concession a été présente lorsque l’agriculture de précision et le guidage n’en était qu’à ses balbutiements. Aujourd’hui, le groupe a mis en place une commission robotique pour développer cette activité avec Ted.
Un salarié sera chargé du robot sur le terrain. « Nous allons prendre le temps de faire découvrir Ted aux viticulteurs. Nous fonctionnerons dans un premier temps grâce aux démonstrations et à la prestation de service ».
Développer les outils adaptés aux structures viticoles locales
Les échanges entre Naïo Technologies et le Groupe Ouvrard sont animés par l’envie d’avancer côte à côte. « Nous considérons Naïo Technologies comme un partenaire et non comme un fournisseur. Il s’agit là d’une vraie opportunité pour réfléchir sur l’avenir des itinéraires techniques viticoles ».
Le co-développement est l’un des objectifs de ce travail en commun. Les équipes des deux sociétés ont pu échanger lors d’une formation complète sur le robot, il y a quelques semaines. De quoi enthousiasmer les salariés du groupe Ouvrard, férus de technologies et d’innovations. « Le travail de Ted était remarquable, d’autant que le robot a déjà pu bénéficier d’évolutions importantes depuis sa mise sur le marché ».
L’atout du Groupe Ouvrard est aussi son expérience et son savoir-faire local. « Nous adaptons déjà des lames interceps ou des roues émotteuses sur du matériel tracté. Nous le ferons également avec Ted » souligne Pascal Legrix.
La première des opérations lors de la réception de Ted était ainsi prévue de longue date : « la prise des mensurations du robot pour étudier l’adaptation des outils de travail du sol ! ». D’ici là, d’autres projets sont à l’étude pour tester, pourquoi pas, d’autres robots de la gamme.