Parmi la centaine d’Oz en circulation, il en est un qui évolue en Touraine et désherbe une plantation d’osier, L’Osier de Gué-Droit.
Oz est arrivé sur l’exploitation de Patrick et Séverine Boyer en 2017. Aujourd’hui, ils n’ont plus recours à aucun désherbant chimique et Oz a été adopté par toute la famille.
Patrick, pouvez-vous nous présenter votre exploitation d’osier ?
Nous sommes tous les deux issus de familles avec une longue tradition de vannerie et nous cultivons plusieurs variétés d’osiers sur plus de 5 hectares.
Comment Oz est-il arrivé chez vous ?
Tout a commencé il y a trois ans. En regardant le journal de 13h, nous sommes tombés sur un reportage du consacré à la robotique agricole. Nous avons fait quelques recherches sur le site de Naïo Technologies et avons trouvé la page consacrée à Oz . Il était question d’un robot de maraîchage destiné aux maraîchers, mais nous nous sommes dit « Et pourquoi pas dans l’osier ? ». Et nous avons pris Oz à l’essai pendant 15 jours.
Comment se sont passés les débuts dans vos cultures d’osier ?
L’osier est une culture particulière qui peut atteindre les 3 mètres de haut. Le robot se retrouve donc à travailler en immersion dans les périodes charnières où l’on ne voit plus l’entre-rang. Même si le guidage était bon, les essais ont été un peu laborieux, mais il faut quand même préciser que les tournières étaient un peu petites et que certaines parcelles n’avaient pas été travaillées depuis plusieurs années. Mais même si ce n’était pas optimal, on s’est dit qu’Oz pourrait être une aide. La première saison nous a vraiment permis d’organiser notre désherbage.
Aujourd’hui, comment fonctionnez-vous ?
Nous avons d’abord une bineuse attelée à un tracteur pour les premiers passages. Ensuite, Oz se charge de l’entretien, d’autant que le tracteur ne passe plus quand l’osier atteint 80 cm. Et c’est là que le robot nous permet d’intervenir pour gérer les liserons, chardons ou ronces grâce à son travail sur le rang. Et je vois déjà la différence entre les parcelles d’osier sur lesquelles je ne l’ai pas encore fait travailler et celles qu’il bine. Grâce au travail de Oz, le sol est plus vivant et j’ai l’impression que l’osier est en meilleure santé et qu’il est moins sensible aux maladies et nous n’utilisons plus de désherbant chimique.
A quoi ressemble une journée-type avec Oz ?
Je pars avec lui vers 7h00 le matin, et il tourne jusqu’à 12 ou 13 h00, et je le remets à tourner pendant 2 ou 3 heures en fin d’après-midi. Les poules le suivent et son ravies de pouvoir profiter de son travail du sol qui met à jour des insectes et des larves dont elles raffolent ! Oz est un véritable compagnon pour nous.
Lire notre précédent article sur l’Osier de Guédroit : » Quand Oz ose désherber l’osier «