Arterris est officiellement un nouveau partenaire pour Naïo Technologies. La commercialisation des robots de désherbage Dino et Oz est ainsi possible dès maintenant pour la coopérative du Sud de la France. Annick Taulet est directrice opérationnelle Agro-Equipement de cette structure de plus d’un milliard de chiffre d’affaire, 2200 employés et 25000 adhérents dont le siège social est installé à Castelnaudary. Elle voit dans ce rapprochement une opportunité de répondre aux enjeux d’avenir.
Une stratégie : améliorer le revenu de ses adhérents
« Peu de domaines se remettent en cause comme l’agriculture le fait en ce moment » déclare Annick Taulet. Elle met en avant les efforts de la profession sur la réduction des phytosanitaires ou la mise en place de circuits locaux : deux éléments qui sont au centre des attentes des consommateurs. Deux éléments qui sont également très importants dans la stratégie de la coopérative. Pour améliorer les revenus de ses adhérents, elle mise notamment sur les circuits courts avec l’intégration de la chaîne de fabrication de produits alimentaires et la distribution de ses propres marques. Pour produire des aliments sains, elle s’engage pleinement dans la labellisation des exploitations (HVE, agriculture Bio,…). Un pôle d’Arterris, uniquement dédiée à l’innovation teste aussi des pratiques diverses pour accompagner les adhérents dans le changement.
La robotique : l’une des réponses aux problématiques actuelles
La réduction des matières actives sur les cultures et les attentes des consommateurs poussent la coopérative à innover. Elle est déjà engagée dans le travail du sol avec des outils mécaniques tractés. « Mais cela ne suffit plus. Il est primordial pour la coopérative de se mettre à la place des agriculteurs, de voir ce qui existe sur le marché et de creuser les stratégies pour mettre en place des offres pertinentes pour nos adhérents ». Pour Annick Taulet, la robotique n’en est ainsi qu’à son démarrage, mais « elle va devenir un axe stratégique pour l’agriculture et l’agro-alimentaire dans le futur ».
La mise en place d’un partenariat de commercialisation pour la vente de Dino et Oz s’est ainsi faite de façon très naturelle. « Nous connaissons bien Naïo Technologies car nous testons un robot de désherbage viticole, Ted, depuis 2 ans. En plus, la société est implantée dans la région et les avancées technologiques dont elle fait preuve sont à la pointe ».
Il n’en fallait pas plus pour prendre la décision.
Oz et Dino : un intérêt à la fois pour les petites et les grandes exploitations du Sud de la France
Oz est destiné à un public de maraîchers, souvent en vente directe et en agriculture biologique. Le petit robot permet de pallier au manque de main d’œuvre et évite les surcoûts liés aux ressources humaines et à l’utilisation de paillage plastique. « Grâce aux nouvelles fonctionnalités et au guidage RTK, son action s’élargit même au semis, ce qui est appréciable » selon Annick Taulet. Quant à Dino, il sera parfait pour travailler sur de plus grandes exploitations légumières, et en production biologique de maïs semences. « Le désherbage est problématique dans cette production. Il n’y a pas de solutions actuellement pour détruire les adventices ». Pour la directrice opérationnelle du groupe, cette impasse pourrait mettre en péril la production biologique au niveau régional. « Sans solution viable, le risque est de se retrouver avec des semences polluées de graines d’adventices ». Les solutions mécaniques pour supprimer les mauvaises herbes ou le paiement d’un surcoût important pour les trier ne sont pas tenables sur le long terme. « Avec Dino, ce frein au développement de la filière semences bio disparaît. »
Deux employés de la société sont ainsi dédiés à ces produits. 2021 s’annonce d’ores et déjà comme l’année de la vulgarisation auprès de ses adhérents, en attente de solutions innovantes !