Naïo : l’entreprise qui prône le bien-être… et l’applique !

La RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) fait partie de l’ADN de Naïo Technologies. Aymeric et Gaëtan, ses co-fondateurs, n’imaginaient pas créer une entreprise ne prenant pas en compte ces valeurs, et ont depuis toujours souhaité être en cohérence avec leurs objectifs : créer des outils pour aider les agriculteurs à produire mieux tout en améliorant leurs conditions de travail. Depuis quelques mois, la jeune entreprise est donc accompagnée par le cabinet de RSE Palanca pour organiser cette démarche globale. Rencontre avec Joan et Bruno, deux ingénieurs de chez Naïo Technologies, qui nous expliquent ce que signifie la RSE chez Naïo, et tout particulièrement son management du bien-être !

Expliquez-nous la démarche RSE menée par Naïo avec Palanca…

Le cœur de métier de Naïo Technologies est d’utiliser la technologie pour fournir des outils à ceux qui vont produire de l’alimentation, et donc aider les agriculteurs à produire de manière plus saine.

Naïo a donc souhaité dès sa création prendre en main sa responsabilité au sein de la société auprès de toutes ses parties prenantes, en repositionnant Naïo au centre de cet écosystème – fournisseurs, clients, organisation interne…

Pour chacun de ces éléments, nous menons des actions concrètes :

Le travail avec Palanca nous permet d’organiser des pensées et des intuitions qui émanaient certes de bon sens pour nous, mais qui manquait de mots !

Naio Technologies - Corporate a Bureau Naio Technologies Toulouse, France, 28/09/2015 - Tien Tran - http://tien-tran.com

Racontez-nous le management participatif chez Naïo Technologies…

Les mots clés : collectif et cohérence !

Aujourd’hui, un grand nombre d’entreprises optent pour une organisation « libérée », et cela fonctionne ! 

Aymeric et Gaëtan ont lu pas mal d’ouvrages et ont rencontré quelques acteurs majeurs sur le sujet. Ils ont ensuite fait le choix d’avoir des discussions « à plat », où tout le monde se trouve au même niveau ; la vision des dirigeants est partagée par l’ensemble des salariés, et c’est donc au recrutement que l’enjeu est fort.

Rendre les gens plus heureux n’est pas chose aisée : le management participatif est libérateur, mais pour certaines personnes, cela peut rendre malheureux. Beaucoup de salariés aiment être guidés, savoir ce qu’ils doivent faire et que les décisions soient prises par d’autres… Le management participatif peut être anxiogène et certains risquent de partir dans tous les sens.

Il convient donc de trouver une forme d’organisation et de cadre. Des réunions rapides mais très régulières, un fichier excel, ou tout autre outil de suivi projets s’avèrent essentiels pour savoir ce que l’on doit faire, en conservant toujours l’objectif final : améliorer notre produit pour aider le client dans son travail quotidien.

Chez Naïo, on est tous responsable, et on prend des risques car personne n’a jamais fait ce que l’on fait. L’écoute est donc essentielle. On discute, on échange et on prend toujours le point de vue le plus rationnel et durable. Il s’agit toujours de décisions de bon sens, pas pour faire plaisir, mais rendre un service avec des raisons pragmatiques et durables. La problématique de l’ego est elle aussi à prendre en considération, mais ne doit jamais supplanter les réussites collectives.

On tâtonne encore, car il n’y a pas de recette, il faut trouver son propre équilibre avec ses hommes, ses ambitions et sa philosophie/volonté.
Aymeric résume : « L’entreprise libérée, le management participatif, on y travaille depuis le début par conviction, on tâtonne car l’équipe grandit, mais c’est clairement un des objectifs majeurs de Naïo. Le but étant que la boite ne dépende de personne en particulier, qu’elle soit pérenne humainement. »

Naio Technologie

Qu’est-ce qu’un management participatif change au quotidien ?

Participer concrètement au changement !

Plusieurs exemples peuvent être pris. Quand un prospect nous semble litigieux dans sa façon de travailler, on se réunit pour en parler et décider si cela sera quand même « moins pire » grâce à OZ (utilisation de moins de pesticides, amélioration de la qualité de travail des ouvriers agricoles). On veut aussi que notre robot soit utiliser le plus possible, car il a été produit donc doit être rentable écologiquement ; si on voit qu’il ne l’utilisera pas on ne lui vend pas.

Il faut être nombreux pour modifier les comportements macro de la société du « toujours plus ». On a un côté un peu « révolutionnaire » en fait !

Il ne faut pas avoir peur de bouger, de changer pour être plus cohérent avec ce que l’on prône : toutes les parties prenantes doivent être prises en compte. Gaëtan et Aymeric ont risqué des années pour monter un tel projet : ils ont pris un risque en créant un tel type d’entreprise, car ils ne se voyaient pas monter une boite incohérente, sur le vieux modèle.

Il peut parfois manquer de « frustration » et de compromis, qui doivent exister pour construire un projet 😉

Tout n’est pas toujours rose, les gens ne sont pas forcément d’accord ou à l’aise, mais au moins on en discute et on avance.
C’est un système qui n’est jamais fini, qui n’a pas de limite et qui doit tout le temps être amélioré, il doit vivre et s’ouvrir vers l’extérieur !

Quels sont les avantages (et pourquoi pas les inconvénients) par rapport à vos expériences précédentes ?

J’étais (Joan) dans une petite société de logiciel dans laquelle Aymeric était salarié sous ma responsabilité. Les projets ne se passaient pas toujours très bien, mais je tenais à éviter certains problèmes pour qu’Aymeric fasse son travail sereinement…

Pour ma part (Bruno), j’étais dans un BE électronique. Nous, les ingénieurs, avions toujours le mauvais rôle avec des process lourds pour passer son temps à se justifier, et répondre aux objectifs pour que le client soit content, sans se préoccuper vraiment de la manière de le faire.

Dans la plupart des entreprises « classiques », les salariés sont considérés comme des lignes financières, pas comme être humain capable de penser.

Il fallait livrer au client coûte que coûte, quel que soit le niveau de production et de prix.

Les clients grand compte ne sont pas habitués à la démarche de Naïo Technologies, car ils ont l’habitude de process compliqués, de négociations fortes, de contractualiser la moindre ligne…  Les discussions sont donc parfois compliquées.

Un mot à vos futurs collègues et stagiaires !

Chez Naïo, on est transversaux, il faut pouvoir discuter de tout ! On a une éthique, on essaie d’être cohérents dans la démarche globale de l’entreprise, c’est ce qui fait la force de Naïo Technologies. Notre mission : aider les gens à produire et à travailler mieux. L’équilibre est fragile dans une équipe de ce type, et tout le monde doit partager ces valeurs et cette vision pour que cela soit pérenne.