Depuis 4 ans, Naïo Technologies a établi un partenariat avec des exploitants agricoles pour adapter le robot autonome de désherbage mécanique Dino aux enjeux de la profession. Créé pour répondre aux besoins actuels des maraîchers, il est plus que jamais apprécié par ceux qui l’ont adopté. Durcissement de la règlementation des intrants, gestion de la main d’œuvre saisonnière, attractivité du secteur, depuis ses débuts Dino ne cesse de confirmer ses avantages face à ces enjeux.
Les défis bien présents des exploitations agricoles
Nicolas Foucher est à la tête d’une coopérative légumière située dans le Maine-et-Loire. Producteur de céleris, salades, poireaux, carottes, ce spécialiste des grandes cultures a démarré un processus de conversion de certaines de ses parcelles vers l’agriculture biologique. Il constate qu’il est de plus en plus difficile d’effectuer les opérations de désherbage avec régularité. Trouver de la main d’œuvre dans cette région rurale s’avère être parfois un véritable casse-tête. Pénibilité des tâches, faible attirance pour le métier… et ce n’est pas tout, s’y ajoute la météo. « Pas toujours facile de maintenir les fenêtres de travail pour désherber en haute saison. Les machines sont monopolisées pour d’autres travaux. Les orages viennent perturber les plannings. Et le désherbage passe à la trappe » nous confie l’exploitant.
Un désherbage naturel de grande qualité
Pour être efficace le désherbage mécanique doit se faire régulièrement, au risque de voir certaines mauvaises herbes proliférer et impacter la qualité des plants. C’est en 2016, que Nicolas Foucher démarre son partenariat avec Naïo Technologies. Depuis, l’exploitant agricole a vu les progrès accomplis par le robot de désherbage Dino : « le robot est désormais capable d’effectuer un véritable travail de qualité avec un rendu identique qu’auparavant avec ma bineuse tractée ». Avec l’avantage d’être souple et léger. Dino se montre encore plus efficace sur les petits lots. « Il est plus rapide que le tracteur » souligne Nicolas Foucher.
Réduire les herbicides
« Notre objectif est de le rendre le plus autonome possible », souligne Cédric de Naïo Technologies qui coordonne les opérations chez NicolasFoucher. « Le robot remplit sa mission pour cette année » dit-il encore. Plus rapide, plus souple, plus précis. Au plus proche du plant, le guidage par GPS RTK est redoutable. « Maintenant, nous espérons réduire les herbicides ». Le passage régulier du robot bineur assure un binage propre. « Dino nous permet de planifier le binage. Deux passages étaient souvent nécessaires auparavant. Nous utilisons les mêmes outils : le soc de binage puis les doigts Kress ». Le robot est un véritable outil de désherbage actif sur le rang.
Simplement efficace
A ce jour, un opérateur supervise tous les passages du robot. « En termes de personnel, nous avons besoin d’une personne au lieu de 2 auparavant » détaille l’exploitant. Une véritable avancée. Les normes européennes imposent encore la présence de l’opérateur pour sécuriser le déplacement du robot dans les rangs et éviter tout incident face à un obstacle. « Le but est d’avoir un robot complètement autonome qui bine sur le rang, on voit que ça évolue dans le bon sens, j’attends avec impatience le moment où nous pourrons mener les premiers tests en totale autonomie » s’enthousiasmeNicolas Foucher.
Le confort en plus L’année dernière, Nicolas Foucher déclarait encore que le développement de son exploitation lui imposait de travailler toujours plus, au détriment de sa vie privée. Aujourd’hui, grâce à Dino il peut planifier le désherbage. « Le robot c’est du confort en plus. Il me laisse du temps libre, et nous évite au maximum de travailler le week-end ». Le tracteur est disponible pour les autres tâches. Plus besoin de jongler. « En cas d’intempéries, nous sommes beaucoup plus flexibles et n’avons pas besoin de monopoliser un tracteur supplémentaire pour le désherbage ». La gestion des tâches est simplifiée et permet de planifier le travail du sol. Pour une meilleure qualité de ses salades. Un bilan positif pour tous.