Qui tard bine…

S’il gèle à la saint Raymond, l’hiver est encore long !

Pas de glace à la saint Jacques, on bine jusqu’à Pâques!

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Avantage adventices… pas sûr qu’Oz échoue

Voilà ce que me disait mon grand-père, d’un pragmatisme rural, lorsque nous cherchions des vers pour la pêche dans le tas de fumier du potager…
(Oui, je sais on a plus le droit de pêcher à l’automne… restez discret, merci ;-))

Et bien cette année, l’humidité estivale a fait pulluler panics, pieds de coq, amarantes, véroniques et autres herbes folles si bien que nos maraîchers n’ont pas eu de répit… Vivement les premiers frimas de l’automne pour mettre un coup de froid sur ces levées intempestives ! Arrive octobre, je m’attends à de belles gelées blanches, en prenant ma confiture matinale… que nenni… des températures journalières dépassant les 15 °C, quelques rares décentes sous les 5°C… S’en était trop pour les graines en dormances !

En effet les adventices sont pour la plupart des plantes annuelles dont le cycle de vie, est étalé sur une année (Etonnant non ?), ainsi dès les premières douceurs après que la graine fusse bien déshydratée par le froid hivernal, les germinations commencent… et pas forcément où nous le souhaitons ! Ainsi que ce soit Oz, un maraîcher ou mon grand-père ; ils cherchent tous à biner/sarcler/arracher ces herbes non désirées à leur stade le plus précoce. Comme cela, ces herbes ne viendront pas concurrencer les solides productions de légumes. C’est pour cela que nos producteurs de légumes bio, s’escriment dès le mois de mars à limiter l’invasion de mauvaises herbes pour maintenir une belle production. Mais lorsque le frais arrive, les levées s’estompent et le binage devient moins fréquent. Enfin c’est ce que l’on avait cru…

En effet, ces plantes annuelles, dans leur cycle végétatif, cherchent à perpétuer l’espèce et donc se reproduisent en disséminant les graines à tout vent. Et ces graines, même si le printemps est fini, peuvent se développer grâce à des conditions climatiques favorables (l’eau, la chaleur, la vie… ça me rappelle quelque chose cette histoire…). C’est pourquoi avec l’été indien actuel ; elles lèvent encore et encore, tant et si bien que mon grand-père m’expliqua, « on ira biner, où tu voudras quand tu voudras, et on binera encore ; même lorsque les radis seront morts ! »

D’après Toulouse Lautrec, l’automne est le printemps de l’hiver… cette pensée n’a jamais autant été à l’ordre du jour en cette fin d’année 2014 ! Pour preuve, les maraîchers ne peuvent plus voir les adventices… même en peinture !

Promis une bonne gelée et on en parle plus… enfin peut être des plantes vivaces mais nous liserons cela plus tard !

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Sa mission : finir le travail

Thias l’ananas