OZ en prend de la graine… chez un semencier bio

Lucien Laizé semences bio Naio Technologies

En 2012, Lucien Laizé, ancien ingénieur des eaux, a tout abandonné pour reprendre l’exploitation familiale en tant que semencier bio. Il a trouvé chez Oz, la solution de désherbage de Naïo Technologies, une aide précieuse dans son activité de production. Retour d’expérience après un an d’utilisation.

Pour le jeune semencier bio, activité agricole et engagement écologique sont étroitement liés depuis qu’il a repris l’exploitation en 2012 : « J’ai vu dans mon précédent métier que les incidences humaines pouvaient être désastreuses pour l’environnement ; en changeant de domaine d’activité, j’avais envie d’être acteur du changement ».  C’est la raison pour laquelle Lucien convertit petit à petit en AB l’ensemble de ses terres, conversion qu’il espère achever en 2022. En attendant, il vend en conventionnel mais cultive en respectant le cahier des charges AB, qui s’accompagne parfois de problèmes bien spécifiques.

Lucien Laizé semences bio Naio Technologies 5Lucien Laizé semences bio Naio Technologies 5Car contrairement à ce que l’on pourrait penser, le premier enjeu de la semence biologique n’est pas la maladie mais le désherbage. En vertu du principe d’hétérosis, explique Lucien, le croisement de parents peu vigoureux engendre une lignée hybride très vigoureuse.  « Nous, les semenciers, plantons les parents donc peu vigoureux et peu concurrentiels », poursuit-il. En conséquence, si l’enherbement est trop important, la concurrence se fait au détriment des plants de l’agriculteur et impacte grandement le rendement. Le second problème arrive au moment de la récolte : « On ne peut pas se permettre qu’il y ait des adventices ; par exemple, la graine de liseron ressemble énormément à la graine du poireau , il n’est pas possible de les séparer ». La lutte contre les mauvaises herbes devient dès lors une priorité. Malheureusement, lorsque les cultures montent à graine, piquets du tuteurage et filets sont installés et les outils mécanisés classiques comme le tracteur ou la bineuse ne peuvent plus être utilisés.

Pour faire face à ces problématiques, Lucien a testé plusieurs solutions. « Au tout début, on utilisait le paillage intégral de toute la serre ». La mise en œuvre des bâches représentait un temps de travail considérable mais le désherbage était pour ainsi dire inexistant… au prix d’autres soucis. Premièrement, l’apparition de mulots sous la bâche qui venaient dévorer les légumes. Mais plus grave à cause des bâches et des terres argilo-limoneuse, l’eau ne s’évaporait plus et la terre ne respirait plus. « J’avais parfois des pourritures et j’étais obligé de retirer complètement la bâche ». Et de désherber à la main en suivant. Une situation peu satisfaisante qu’il a tenté de contourner par un paillage partiel par planche. Mais apparaît alors un problème d’espace : « J’ai un nombre limité de planches dans ma serre et pour les semences, il me faut un rang de femelles pour deux rangs de mâles ». La répartition idéale des rangs était impossible et impactait le nombre de plants disponibles.

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Ces problèmes liés aux méthodes de désherbage non chimiques sont récurrents chez les semenciers bio : « J’en ai discuté avec d’autres, certains sont revenus au plastiquage par planche ». Restait le désherbage manuel. Mais Lucien refuse une pratique qui pour lui appartient au passé et l’empêcherait d’aller vers l’avant. « En semence, les cycles sont deux fois plus longs ; sous serre, on est déjà à 2500 heures de travail l’hectare à l’année, sans tous les à côtés ». Il était impossible pour Lucien de rajouter en plus un entretien manuel du sol. Et cela semblait en contradiction avec l’esprit d’entreprise du jeune homme : « Je me suis dis que si je voulais être meilleur, il fallait innover et trouver de nouveaux moyens de produire ».

Lucien a alors cherché d’autres alternatives et a fini par découvrir la solution de désherbage proposée par Naïo Technologies : Oz. « Il y a eu plusieurs démonstrations et essais à l’automne 2015, qui ont été concluants », se souvient Lucien, « et en décembre, j’ai signé le bon de commande ».

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Oz devait donc arriver à la fin du cycle de production lorsque végétation et tuteurage empêchaient les outils classiques de passer. Quel a été le résultat des premiers essais ? « Au printemps, j’ai planté des choux et des carottes mais malheureusement trop près et Oz n’a pas pu passer ». Il a ensuite planté des céleris à bonne distance cette fois-ci. « Mais on a trouvé les limites d’un feuillage qui se développe beaucoup : vers la fin, la végétation est trop importante et Oz n’arrive plus à se guider correctement ». Mais les équipes de Naïo Technologies sont d’ores et déjà en train de déployer un correctif. « J’attends avec impatience la nouvelle version qui devrait résoudre ce problème ».

Car sur les autres cultures, moins denses en végétation, tout a bien fonctionné. Une réussite qui a demandé quelques essais. « Une de mes erreurs a été le palissage qui n’était pas très bien fait et Oz ne suivait pas bien le pied de rang », se souvient le semencier bio, « bref, avant que ça marche, je me suis cassé le nez sur les fenouils, les carottes et sur les céleris mais à la quatrième, c’était la bonne ! ».

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Dans un monde aux changements rapides, Lucien a fait le choix de l’innovation. « C’était un pari quelque part, je me suis dit qu’il fallait changer la méthode de travail pour pouvoir progresser et trouver de meilleurs débouchés en cultures semencières biologiques ». Et surtout pour viser plus loin : « Si j’arrive à trouver une méthode de production sans paillage avec Oz, la prochaine étape est de faire de la culture semencière plein champ en bio ! ».

Oz répond aux problématiques de notre semencier bio : un outil capable de désherber là où les outils classiques ne peuvent pas passer et prendre en charge le désherbage manuel. Mais l’outil de Naïo Technologies invite à penser sa production de manière plus globale : « J’effectue un premier binage au tracteur puis je passe le motoculteur. Au moment où je pose mes tuteurs, c’est Oz qui passe ; il arrive que l’on repasse à la main mais ça ne représente pas une masse de travail énorme ». Un double réapprentissage pour Lucien : « Avec les techniques sans paillages, il est clair que le binage devient un travail prioritaire, mais à la fin, on y gagne : ce sont mes plus beaux choux de l’année ! ».

Retrouvez Lucien, semencier bio certifié AB :

Lucien Laizé

Rochemault  – 49500 Saint Martin du Bois
Tél :06 06 80 07 33

E-mail : mlaizelucien@yahoo.fr

Et toute les infos concernant notre robot de désherbage mécanique autonome Oz.

Crédits Texte et Photos : Tien TRAN