Désherbage et préservation de l’environnement et les cultures.
Petite réflexion agronomique sur les raisons qui nous ont poussé à choisir le robot comme outil de désherbage.
Le problème est connu : pour un désherbage efficace, il faut réussir à lutter contre l’enherbement des cultures et la concurrence induite par les mauvaises herbes. Les solutions sont multiples. Mais le choix de nombreux producteurs d’arrêter ou de limiter l’utilisation d’herbicides amène des nouveaux problèmes et de nouvelles impasses techniques.
Pour maîtriser l’enherbement sans l’aide de produits phytosanitaires, il faut combiner tout un arsenal de techniques diverses et variées : faux semi, désherbage thermique, paillage, occultation, etc…
Mais arrivera (presque) toujours un moment où le désherbage mécanique apparaîtra comme la technique de désherbage principale, parce qu’il permet de réduire l’utilisation de paillage plastique, ou qu’il est complémentaire de toutes les méthodes préventives utilisées en amont.
Détruire l’adventice sans dommage collatéral
Si le désherbage mécanique n’est pas polluant comme l’herbicide, il n’a pas non plus la même sélectivité que certaines molécules ! Ces dernières sont capables d’éliminer les mauvaises herbes sans détruire votre salade. Avec des méthodes mécaniques, c’est un peu plus compliqué : pour détruire des adventices entre deux rangées de légumes bien écartées et bien droites, pas de soucis, votre soc de bineuse fera le travail sans problèmes. Et il vous permettra même de détruire des mauvaises herbes développées. C’est efficace, un peu comme une tronçonneuse l’est pour couper un tronc d’arbre.
Maintenant, intéressons-nous à la ligne de culture. Cette étroite bande que votre lame de bineuse ne doit pas toucher sous peine de condamner toute votre future récolte ! Pourquoi ? Et bien parce que votre lame de bineuse n’est pas sélective ! Et c’est dangereux, un peu comme une tronçonneuse l’est pour se couper les cheveux.
Il faut donc trouver d’autres outils pour travailler mécaniquement le pied des plants de légumes. Des outils sélectifs (comme une tondeuse qui vous coupe les cheveux sans vous décapiter, et promis c’était la dernière comparaison capillotractée).
Les outils de désherbage sur rang
Ces outils de désherbage du rang sont nombreux : doigts kress, herse étrille, buttage, bineuse à ressort, houes rotatives, etc. Leur caractéristique commune est de jouer sur la différence de résistance entre le plant de légume et la mauvaise herbe. Si le plant est solide et la mauvaise herbe fragile, alors pas de risques. Si mon plant est fragile, je vais le détruire, et si la mauvaise herbe est trop développée et donc trop solide, mon outil de désherbage du rang sera inefficace.
Le meilleur moment pour désherber : la régularité !
Il faut donc intervenir lorsque l’adventice est fragile. Et elle est fragile tant qu’elle est jeune : fil blanc, cotylédons, première paire de feuilles… mais guère plus.
Et avec des mauvaises herbes qui lèvent de manière échelonnée et continue, vous comprendrez que le bon moment de passer sur une parcelle est… tout le temps. La régularité est la clef du désherbage mécanique : intervenir tôt, dès que l’on peut et sans attendre. Répéter et répéter les passages, afin de pouvoir prévenir la levée des adventices en les détruisant dans les premiers stades.
Nous aurions pu faire le choix de travailler sur l’automatisation d’outils puissants permettant de détruire des herbes très développées. Mais nous croyons plus en l’efficacité d’outils ayant pour vocation de travailler toutes les semaines, comme un conducteur de bineuse qui aurait tout son temps consacré à cette tâche pourrait le faire…
Pour toutes ces raisons, chez Naïo Technologies, nous avons opté pour les robots de désherbage : découvrez-les !